La Forêt-Sainte-Croix

Un peu d’histoire

Situés, à une centaine de mètres d’altitude, sur les confins du plateau de Beauce, à la limite du Gâtinais, les 536 hectares du finage de La Forêt, couverts de champs (céréales et betteraves) et de bois, sont entourés par les communes d’Étampes, Boissy-la-Rivière, Marolles-en-Beauce, Bois-Herpin, Puiselet-le-Marais et Morigny. Les habitants de la Forêt-Sainte-Croix sont appelés les Sylvaniens.

Un peu d’histoire : Les outils en pierre taillée ou polie ramassés sur le territoire de la commune indiquent qu’il a été fréquenté par les hommes depuis les temps préhistoriques, il y a plus de 35 000 ans, et que le défrichement, commencé au mésolithique (- 10 000ans), s’est poursuivi au néolithique (- 5 000 ans), puis avec les Gaulois de l’Âge du fer (- 850 ans). Les monnaies, les débris de tuiles et de céramiques montrent que les exploitations agricoles des Gallo-romains ont remplacé les fermes gauloises, jusqu’à leur destruction lors des Grandes Invasions du début du Ve siècle. Les taillis et la forêt recouvrirent alors les terres qui n’étaient plus cultivées, jusqu’à la reprise des défrichements mis en œuvre par les seigneurs du Moyen Âge. 

La Forêt-Sainte-Croix fut ainsi fondée en 1155 par le chapitre des chanoines de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, qui fit défricher et mettre en culture une forêt faisant partie du domaine qu’il possédait dans l’Étampois depuis le IXe siècle. 
Le village a été une seigneurie ecclésiastique jusqu’à la Révolution.
Un curé est attesté dès 1190. Dédiée à Saint-Saturnin, l’église, qui, au XIIIe siècle, avait succédé à la chapelle des origines, a été entièrement reconstruite, au début du XVIe siècle. Son haut clocher de pierre s’est effondré vers 1850 et a été remplacé par un petit clocher de charpente, édifié à la pointe du toit, que l‘on voit encore aujourd’hui. Consolidée et restaurée, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, l’église, unique monument du village, a reçu un ensemble complet de vitraux contemporains dû au maître-verrier Louis-René Petit.  On peut y voir des pierres tombales (de 1571 et de 1618), des statues en bois polychromes et de surprenants culs-de-lampe à visage.
Au chevet de l’édifice, le puits, qui alimentait le village avant l’adduction d’eau réalisée à partir de 1925, est protégée par une charpente couverte qui abritait le mécanisme du XIXème, toujours en place.

La fête patronale est le jour de la Sainte-Croix, le 14 septembre ou le dimanche le plus proche ; elle est animée par l’ « Amicale sylvanienne » qui organise, dans la salle polyvalente ou dans l’église, les spectacles et concerts qui rythment la vie culturelle du village et les grandes tablées fraternelles qui réunissent les sylvaniens en grand nombre.