La seigneurie d’Ardennes remonte, sans doute, au XIIe siècle puisque Jacquelinus de Ardenna est cité, dans un acte de 1201 de Philippe Auguste, parmi les seigneurs détenant, au sein du bataillage d’Etampes, des fiefs rapportant plus de 60 livres de rente
La seigneurie d’Ardennes remonte, sans doute, au XIIe siècle puisque Jacquelinus de Ardenna est cité, dans un acte de 1201 de Philippe Auguste, parmi les seigneurs détenant, au sein du bataillage d’Etampes, des fiefs rapportant plus de 60 livres de rente. C’est, en effet, l’un des plus riches de la région, car son territoire s’étend sur le fertile plateau qui constitue le nord du territoire de Saint-Hilaire et descend vers la vallée de la Louette par son arrière-fief d’Obterre. Au XVe siècle, les fiefs voisins de Brière-les-Scellés et du Fresne, sur la paroisse de VIlleconin, se situent dans la mouvance de cette seigneurie. La famille Boutarvilliers de Sénive en est longtemps titulaire, mais la vend en 1406. En 1481, Jean de La Garde, héritier des acheteurs, la revend à l’amiral de Graville, successeur des Montagu à Marcoussis et à Villecon, qui en fait don par la suite, avec d’autres terres, au couvent des moines celestins de Marcoussis. Aujourd’hui muré et présentant des arcs en plein cintre, le portail du manoir du fief des Ardennes est difficile à dater, mais peut remonter à l’époque où cette communauté est titulaire de ce fief. Devenus biens nationaux dès l’adoption de la Constitution civile du clergé, les biens et droits fonciers de la seigneurie d’Ardennes sont achetés, en 1791, par le citoyen Debrun des Beaumes. La ferme d’Ardennes pour sa part est revendue quelques années après au citoyen Rotrou de Villevonin. Ce dernier n’est autre que le seigneur de Saudreville, arrière-petit-neveu du poète dramatique Jean Rotrou, protégé de Richelieu et rival de Corneille.