Eglise Saint-Escobille du XIIème - XIIIème et XVème siècles
L’église Saint Denis de Saint-Escobille, de taille moyenne, est une église de campagne dressée sur la place du village depuis le XIIe siècle. Elle présente des atouts patrimoniaux majeurs : son clocher en pierre et son mobilier XVIIe siècle.
Le clocher présente un intérêt primordial : son élégante flèche octogonale en pierre typique de la Beauce est très rare et couvre le clocher auquel on accède par un escalier en vis (XIVe siècle). Celui-ci, allégé par quatre ouvertures, se compose de deux niveaux. Les trois cloches actuelles (1902) s’y nichent. La partie inférieure date d’avant le XIIe siècle. Deux baies en plein cintre ajourent les quatre faces du second niveau (XIVe siècle). Des croisées d’ogives en soutiennent la voûte. Elles sont le vestige de la première entrée dans l’édifice au XIIe siècle.
Comme autre particularité, l’église Saint Denis possède un mobilier du XVIIe siècle constitué de stalles et de magnifiques bancs en bois numérotés et fermés par des portillons. La chaire, en chêne, est un ouvrage de menuiserie du XVIIe siècle.
L’église à chevet plat, a un plan rectangulaire et se compose d’un chœur à deux travées. La nef est constituée d’un seul tenant sans bas-côté. Voûtée, elle possède une belle charpente à chevrons formant fermes. L’édifice a été bâti au XIIe siècle mais il a connu plusieurs étapes de construction, d’élargissement, de restauration et d’agrandissement au cours des siècles suivants. Le chœur (XIIe et XVe siècles) et le clocher (avant XIIe siècle) sont les parties les plus anciennes.
Le chœur est éclairé, à son chevet, par deux fenestrages et aussi au sud par deux fenestrages. Le fenestrage de la seconde travée du chœur date du XVe siècle. Le chœur est contrebuté aux deux angles par des contreforts comportant des glacis à très fortes pentes. La nef est éclairée par deux baies au nord et trois au sud, fenestrages de type XIIIe siècle et de type fin XVe siècle.
Deux portails en plein cintre donnent accès à la nef : le premier, le plus grand, date du XIIe siècle et le second de la fin du XVe siècle.
A l’intérieur de l’église, le retable date du XVIIe siècle. Il n’y a aucune pierre tombale visible et pourtant 29 paroissiens furent inhumés dans l’église entre 1689 et 1721.Une statue de Vierge à l’Enfant polychrome du XVe siècle est brisée.