Apparus après la guerre de 1870-1871, les monuments aux morts ont été élevés dans leur grande majorité à la suite de la guerre de 1914-1918.
La fonction première de ces édifices est de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront pas. Les monuments aux morts, érigés dans chaque coin de la France, en ville ou à la campagne, contribuent au travail de deuil des familles de l’ensemble du pays. Après l’armistice, les plaques, stèles et sculptures monumentales investissent l’espace public et transforment les places, routes et cimetières en lieu de souvenir dans toute la France. L’Étampois ne fait pas exception. Chaque ville ou village souhaite rendre hommage aux morts de la Grande Guerre. Les édifices commémoratifs sont le reflet d’une époque, d’un savoir-faire et de l'histoire de la commune. Les noms gravés traduisent le poids de la guerre sur la vie locale quand ils ne sont pas aujourd'hui la seule trace de certaines familles.
Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, l’enjeu du souvenir des pages sombres de l’Histoire reste intact en France. La mission de commémoration du centenaire pilotée par le gouvernement témoigne de l’importance du devoir de mémoire à l’échelle nationale.
Le conseil municipal de Valpuiseaux décide en 1919 d’ériger un monument, dans le cimetière communal, à la mémoire de ses 31 soldats disparus.Situé au centre de celui-ci, le monument se pré-sente sous la forme d’un obélisque sur piédestal et socle.
D’une grande sobriété, il comporte pour seul ornement une croix latine gravée en or au sommet de la plaque fixée sur la face principale de l’obélisque.Il s’agit ici du seul édifice à caractère religieux du territoire de l’Étampois.
Cela s’explique notamment par le fait que la séparation de l’Église et de l’État a rendu rare les représentations à caractère religieux sur les établissements ou édifices publics et donc laïcs.L’inscription À la mémoire des enfants de Valpuiseaux morts pour la France, 1914-1919 fait référence à la date du traité de Versailles.
En règle générale, nous retrouvons les dates de 1914-1918 sur les monuments en référence au début de la guerre pour 1914 et à la signature de l’armistice pour 1918. Ici, le choix d’indiquer la date 1919 est donc singulier.